Partagés, compris et stables
Si on souhaite que chaque membre de l’équipe avance dans la bonne direction en toute autonomie. Les objectifs partagés sont utiles mais ne suffisent pas, chacun peut imaginer un chemin pour les atteindre et se trouver en concurrence avec les autres. Il faut que chacun ait la même vision, les mêmes repères.
Les grandes déclarations, complexes, sont utiles pour présenter clairement les choses, mais à la fin il faut que des principes clairs, pratiques (au sens où ils sont utilisables dans le travail quotidien) émergent et soient compris et partagés par tous.
On ne parle pas ici de principes éthiques, ils vont de soi et on doit toujours insister sur leur respect. S’ils sont là pour maintenir un bon niveau de coopération de convivialité ou simplement d’intégrité, ils n’ont rien de pratique pour le travail technique.
Quelques exemples de principes techniques :
0 défaut : répété, mis en application dès que possible par le manager (post 14), il dit à l’équipe que la Qualité prime sur les autres contraintes et que le bon choix dans leurs actions doit toujours être guidé par ce principe. Aucun produit ne sortira avec un défaut connu, pour chaque défaut connu on cherchera la cause etc.
La surface : Ce principe Toyota est diffusé à tous les niveaux, il est simple : « plus la surface occupée par un process est faible plus ce process est efficient ». Chaque collaborateur aura donc à cœur de réduire cette surface si une amélioration est possible, aussi bien en atelier que dans les services. Si le résultat nous parait quelquefois exagéré, les bénéfices sont réels et importants (-30% de conso d’énergie par exemple).
A chaque fois tout le monde va dans le même sens, les contradictions sont réduites, la coopération facilitée.
Bien évidemment, il faut rester stable sur ces principes, ne pas y faire entorse ou on y est contraint, il faut expliquer le pourquoi de ce qui doit rester une exception. Ils doivent être peu nombreux pour rester en mémoire.
Alors ancrés dans l’expérience et bien compris ils deviennent des automatismes inconscients et forgent la culture d’entreprise.
A ce moment on peut parler « d’agir sans agir », philosophie proposée par François Jullien, qui proclame que les choses peuvent se faire sans l’intervention du manager. Le flux est orienté par les principes, coopération et flexibilité sont encouragées, le manager ne fait qu’accompagner l’équipe et valoriser son avancée. Le Graal !
Le management simple et participatif pour aller plus loin