Les contraintes, comprendre les aléas qui viennent perturber la vie de l’entreprise, qui font perdre du temps ou de l’argent sont évidemment regrettables. Ce sont aussi des occasions de connaitre ses faiblesses et de se lancer dans la bataille pour y remédier.
C’est de toute façon bon pour le moral « la meilleure défense c’est l’attaque ! »
Exemple 1 :
Le Japon imposa dans les années 70 des normes antipollution et de sécurité importantes sur les véhicules. Gros travail de développement, surcoût sur les véhicules et… grande opportunité. Car au moment d’entrer sur le marché américain, pas d’effort à faire, les normes étaient les mêmes et quand l’Europe a commencé à durcir les siennes, les japonais étaient prêts.
Plus proche de nos préoccupations, lorsqu’il s’agit de changer de paradigme la contrainte est souvent utile, voire nécessaire, encore faut-il savoir la doser.
Exemple 2 :
Un directeur trouvait que le concept « 0 défaut » qui consiste à dire qu’il vaut mieux arrêter de produire plutôt que de produire des pièces défectueuses était porteur d’avenir. Il avait raison, mais l’habitude du terrain était de produire d’abord et de retoucher les pièces ensuite : « c’est plus rentable, arrêter une ligne coûte cher, on risque de tout bloquer ».
Il fit installer en bout de ligne un bouton d’arrêt et donna lui-même la consigne au contrôleur situé là : « au premier défaut, tu appuies sur le bouton !». Protestations générales et pertes de production et donc financières jusqu’à ce que la maintenance se mette à réagir vite en cas d’arrêt, à trouver la cause du défaut et à l’éliminer. Le challenge devenait motivant, prévenir les causes pour ne jamais arrêter la ligne et donc atteindre le « 0 défaut ».
Il lui a fallu supporter quelques mois de moqueries et de reproches, le résultat en valait la peine.
Les exemples sont multiples, on se satisfait souvent d’une situation, d’une routine. Lorsqu’un évènement survient (ou est provoqué) la bonne attitude est de tenter d’en profiter pour changer de mode de fonctionnement et revenir à une situation stable plus efficiente. Encore faut-il que les collaborateurs soient dans le même état d’esprit (Post 14)